La Réforme protestante

Genève, 12 juin 2020. Reportage sur la Cathédrale St. Pierre. © Niels Ackermann / Lundi13

Initiée par une protestation, la Réforme s’est d’abord voulue une rénovation de l’idéal chrétien, un retour aux sources. De fait, elle participera au formidable bouleversement des débuts de la modernité.

En 1517, Martin Luther s’insurge contre les abus de l’Eglise et sans l’avoir voulu, contribue à la fracture du christianisme occidental. Bientôt suivi par d’autres réformateurs dans toute l’Europe, dont Jean Calvin à Genève à partir de 1536, il affirme que la foi du chrétien prime sur ses œuvres, que la grâce dépasse les fatalités les plus invincibles et que la seule autorité du christianisme réside dans l’Ecriture biblique. Au cours des siècles suivants, la Réforme accompagnera le lent processus de sécularisation de l’Occident, tout en y résistant parfois comme ce fut le cas avec les Réveils du XIXe siècle.

Aujourd’hui, la Réforme constitue une famille contrastée en de multiples courants, des plus conservateurs aux plus libéraux, entre vitalité des mouvements évangéliques et protestantismes historiques confrontés à l’avancée d’un monde désenchanté.

Créé en 2005, le Musée international de la Réforme (MIR) expose les traces vivantes de l'histoire de Genève et de la Réforme. Le MIR constitue ainsi le musée d’une pensée et d’un projet.

Au XVIe siècle, en effet, Jean Calvin voulait faire de Genève une ville qui devienne pour le reste du monde le modèle d’une nouvelle manière de vivre le christianisme. C’est cette impulsion qui a donné à la cité son rayonnement international, le «mythe» de Genève était né. Ainsi, loin de tout prosélytisme confessionnel, l'objectif du MIR revient à expliquer aux visiteurs les racines de ce destin.

Pour en savoir plus:
www.musee-reforme.ch